Phosphate, un lourd tribut

Les mines de phosphate sont une des grandes richesses du Maroc, un géant dans ce domaine, qui fournit près de 13 % de la production mondiale, au 2 ème rang des pays producteurs. On sait que l’azote et le potassium contenu dans le phosphore apportent aux plantes et à la fertilité du sol des éléments nutritifs essentiels. Sans lui, dit un économiste, « nous n’aurions pas pu améliorer notre production alimentaire ni le système qui en découle ».

Mais cette exploitation se paie cher. « Villes minières, un massacre environnemental » soulignait en 2012 un journal local. «  L’industrie minière, à ciel ouvert, est par définition une activité extrêmement polluante : Rejets solides, liquides et gazeux générés, mais aussi destruction des terres arables et des écosystèmes », indique un spécialiste.

Paysages érasés, terres stériles, pollution des cours d’eau, nappes, lacs et mers par le traitement humide, soit d’énormes quantités d’eau chargées de matières nocives entrant dans le sol. À proximité des usines, du fait des nuages de poussière, les habitants souffrent à des degrés divers de différents maux. Et choisissent pour certains d’aller vivre ailleurs.

En 2010 cependant, une Charte de l’environnement et du développement durable a vu le jour, afin de mettre le royaume en adéquation avec les normes internationales.

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