L’éolien en question

Le Danemark, champion de l’énergie éolienne, s’interroge. Ce qui n’échappe pas à la France, qui se lance timidement dans cette énergie renouvelable. Près d’un cinquième de l’électricité danoise provient du vent, le plus haut taux des pays cherchant des alternatives aux énergies fossiles.

Modèle environnemental, le Danemark ne l’est pas pour autant sur tous les tableaux. Car la plus grande partie de sa production d’énergie provient pour le reste d’usines thermiques au charbon, fort émetteur de gaz carbonique dioxyde. Pourtant les turbines éoliennes affrontent de plus en plus de réticences, selon le Herald. Le rejet du public, surtout le coût des installations offshore de plus en plus choisies. Avec ce gros pépin à l’esprit. En 2004, les gigantesques pylônes de l’usine de Horns Reef, à 1O miles de la côte danoise, sont tombées comme fétus sous l’effet d’une tempête et de corrosion par l’eau de mer. Montant de leur remplacement, 38 millions d’€. Certes, les usines en mer ont l’avantage de ne pas déparer le paysage, principale critique des Terriens confrontés à l’installation d’éoliennes dans leur voisinage. Mais elles produisent aussi à contre-courant si l’on peut dire. Trop de vent, comme souvent le cas au Danemark, quand on n’a pas besoin de beaucoup d’énergie, trop peu aux fortes heures de consommation. Néanmoins, se donnant un peu de réflexion, le gouvernement compte bien sur le dieu Vent pour la moitié de ses besoins électriques, à hauteur de 2O25.