Le crapaud - Jérôme Liniger - Vertes les chaussures

Vertes, les chaussures

La marque de « sportswear » Timberland, appréciée ici, veut désormais informer sur les nuisances de ses articles en matière d’effet de serre. Intention louable mais sujette à maux de tête, déjà par le fait qu’elle fait appel à des centaines d’usines et derrière de sous-traitants. « Pour les chaussures, nous avons dû remonter la filière jusqu’à la vache qui nous donne le cuir », confie le DG au Herald. Car le premier poste de nuisance provient de la fabrication des matières premières. Le 2ème, si on considère l’ensemble de la chaîne de fabrication et de vente, des dépenses d’énergie des centres commerciaux, hébergeant généralement les magasins. Le 3ème de l’usine qui fabrique, le dernier du transport au point de vente.

Là tout se complique. Les camions étaient-ils totalement ou partiellement chargés ? Roulaient-ils au fuel ou non ? Faut-il intégrer le trajet du chauffeur entre son lieu de travail et son domicile ? Globalement, la paire de chaussures coûte 3,1 kilowatt d’énergie consommée, avec 5% d’énergie renouvelable et pas d’exploitation du travail d’enfants. Pour 5 modèles, Timberland a donc décidé de mentionner sur les étiquettes, en rayon, une échelle d’impact environnemental de O à 10, soit de 4,9 kilos de carbone généré, prix d’excellence, à 1OO kilos.

Très bien, disent les écolos mais à quoi comparer, si Nikes ou Adidas ne s’astreignent pas aux mêmes règles et tant qu’il s’agit d’une info propre à la marque ? Quand les Américains pensent « écologie »…