Eldorado éthanol

Déjà indépendant des importations de pétrole, le Brésil se voit en Arabie saoudite du futur et pour le Président Lula, « nous serons en 2O3O le premier exportateur mondial d’éthanol». Le jus de la canne donne de l’éthanol et l’éthanol fait rouler les voitures. Déjà 4O % de l’approvisionnement essence de tout le parc automobile brésilien ! Un potentiel énorme, de vastes étendues de terre, un climat optimal, de maigres salaires, déjà le haut plateau du Brésil est couvert de plantations de canne à sucre jusqu’à l’horizon.

Enthousiasme pas toujours partagé. A la recherche de territoires de plus en plus vastes, les industriels de la canne à sucre n’ont cure des petits producteurs, chassés par l’appétit des gros. L’eldorado éthanol risque d’aggraver les injustices et déséquilibres, concentrant encore plus la propriété du sol, la richesse et la puissance politique.

Le crapaud - Jérôme Liniger - Ethanol, le nouvel eldorado

Une piste carburant du futur pour l’ensemble du monde va se poser de façon inquiétante ? Si les Américains développent à leur tour la production de canne à sucre, le vieux continent, qui n’offre pas l’espace naturel nécessaire, est plus réservé. L’industrie automobile porte son intérêt sur d’autres biocarburants et, côté pays pauvres, il serait inconcevable pour rouler moins cher de préférer la canne à sucre aux cultures céréalières, essentielles.