Un Noël habillé de … vert

Il n’échappe à personne que les fêtes de fin d’année donnent lieu à quelques excès – évidemment pour ceux qui en ont les moyens. Ces excès n’étant généralement pas le propre d’un comportement éco-citoyen, il convient pour le crapaud de rappeler de trop lourdes évidences et quelques légers conseils pour y échapper.

Les enfants français n’ont aucune raison de ne pas se réjouir des bontés du Père Noël. Les chiffres le disent à leur manière. Ils souhaitaient 9,1 cadeaux en moyenne, en ont reçu 8,4 (en 2011, derniers chiffres disponibles).

En d’autres termes, approximativement un volume considérable de 113, 4 millions de cadeaux rien que pour les progénitures françaises.

Une hotte arrivée de Chine

Sachant que plus de 60 % des jouets sont importés de Chine, cela fait un sacré bilan carbone au moment de les disposer sous le sapin.

Aggravés par le fait que les préférences des jeunes vont pour 2/3 aux jeux électroniques, premiers responsables d’émissions de gaz à effet de serre, donc de CO2.

310 kgs de CO2

Selon un Institut de Stockholm, qui s’est intéressé curieusement à l’univers des cadeaux des …Britanniques, ceux-là « pèseraient » 310 kgs de CO2 par habitant.

À quoi s’ajoutent – en bonne règle environnementale, le poids des déplacements, illuminations, nourriture, vins et champagne, soit 650 kgs de CO2 au total, déjà 35 % de nos droits d’émission / par habitant pour l’année.

Illuminations à petit feu

Passons aux illuminations, guirlandes, bougies et lumignons. On constate de plus en plus dans nos villes, qu’elles n’offrent plus l’éclat des temps d’avant, se font parfois plus discrètes au-dessus des rues et dans les arbres.

Question de coût dans les budgets des municipalités, fortement mis à mal notamment par les transferts de l’état, mais aussi par économie énergétique.

On a même calculé la puissance nécessaire pour les faire subsister dans nos traditions, soit l’équivalent de 1300 mégawatts, le rendement moyen d’une centrale nucléaire. Beaucoup plus liés à leur consommation dans les familles d’ailleurs qu’à celles des collectivités.

Embouteillages « encarbonnés »

Noël, ce sont aussi plus de transports – passons sur le coût carbone des embouteillages dans les centres commerciaux et celui, trop fréquent de l’utilisation de la voiture personnelle pour finir les préparatifs à la hâte.

Une heure au volant, moteur lancé parce qu’il fait froid, avant de sortir du parking, on a tous connu ça.

Sapins « d’cheznous »

Enfin, causons « déchets ». Déchets de verre (+ 12 %), de papiers (cadeau), de restes de repas… autres déclinaisons de notre surconsommation festive.

Y compris celle des sapins. 80 % proviennent de plantations françaises, pour beaucoup du Morvan. Certes, ils grandissent grâce à l’utilisation de pesticides, ce qui appauvrit le sol.

Mais leur solde environnemental est plutôt positif. Dans le même temps, ils captent et séquestrent les gaz à effet de serre. Après la douche phytosanitaire, évitez celle de la neige artificielle, ce qui condamne leur biodégradabilité en compost ou copeaux de bois.

À grands pas

Forts de ces évidences, les sites dédiés déclinent la longue liste des options possibles pour un Noël plus respectueux de la planète. Parcourons à grands pas.

Déjà ne pas multiplier les cadeaux, quelque chose de  personnalisé pour chaque personne vaut mieux que des présents qui s’avèreront nombreux mais inutiles. Préférer des achats d’occasion (jeux vidéo), surtout rechercher des jouets sains pour les petits enfants (sans Pvc).

Pour les déplacements, s’y prendre suffisamment à l’avance pour éviter foule, énervements et pollution.

Solaires, les guirlandes

Pour les illuminations, privilégier les ampoules Led plus économes (une évidence). Ou rechercher des guirlandes solaires, jusqu’à 6 heures d’éclairage sans discontinuer ; les éteindre avant de se coucher.

Pour les papiers-cadeau, éventuellement utiliser ceux de l’année passée ; ne pas oublier de les jeter le cas échéant dans la poubelle de tri.

Boeuf et méthane

Et pour les repas de fête, composer les menus avec des produits locaux, de saison, voire bio. Dans les choix de volaille, prêter attention au mode d’élevage.

Si la côte de bœuf n’appartient pas aux menus traditionnels de fin d’année, tant mieux. Les concentrations de méthane, un effet de serre bien plus puissant, explosent dans le monde depuis 2 ans.

L’accroissement du bétail atteindrait près 1 500 millions de têtes. Et leur système digestif, avec l’exploitation des énergies fossiles, en serait une des causes.

Des Français généreux

Ces suggestions n’ont que valeur incitative, il serait dommage qu’elles vous gâchent la fête. Car, dans ces temps incertains, il y a aussi quelques motifs de satisfaction.

Malgré les difficultés économiques, les Français sont parmi les plus généreux pour les associations caritatives et humanitaires. Le montant de leurs dons ne cesse d’augmenter – pour exemple, 80 millions d’€, nouveau record du Téléthon 2016.

Mozart au-dessus du lot

200 chefs cuisiniers du monde entier, parmi les plus réputés, signent de leur côté une lettre ouverte contre l’invasion de l’agrochimie dans nos « assiettes ». « Nous avons une responsabilité vis-à-vis des consommateurs », martèlent-ils.

Et cette autre nouvelle qui fait chaud au cœur. 225 ans après sa disparition, c’est l’artiste Wolfgang Amadeus Mozart qui, d’une certaine manière, rafle la mise dans les magasins de musique, grâce à un coffret de 200 CD, intégrale de son oeuvre.

Soit à l’unité, 1,25 millions de CD vendus en 5 semaines.

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