Les hammams entrent dans l’ère écologique

Les hammams ne sont pas seulement un plaisir, ils ont aussi une vraie fonction sociale et sanitaire. Mais leurs propriétaires constatent qu’ils sont définitivement obsolètes dans leurs systèmes de chauffage, dépendant de vieux poêles à bois.  Lesquels dispersent alentour dans des quartiers essentiellement urbains odeur set particules.

En prévision de la COP 22, des propriétaires se sont saisi du problème. On peut aujourd’hui faire ses ablutions dans un hamman chauffé par des déchets végétaux, noyaux d’olive, d’abricot, de coques d’amande, le Maroc agricole en produit beaucoup.

Chaudière plus performante dans une installation neuve, capteurs de température dans les salles, filtres pour les fumées, dalles recouvertes d’un plancher chauffant, les usagers apprécient ces aménagements qui assurent une chaleur plus homogène et des sols plus propres.

Pour compléter cette percée dans le durable, des panneaux solaires en extérieur et un système de récupération d’eau. Subventionnées en partie par l’Agence française du développement, la facture des rénovations s’élève à 100 000€.

Pour les seuls 5 hammams modernisés, à l’heure actuelle, le bilan est autant écologique qu’économique, avec une baisse des émissions de CO2 de 180 tonnes. Sans augmentation du prix pour les clients, à 1 € l’entrée.

Il reste à trouver le financement pour les 10 à 12 000 autres hammams « traditionnels », qui consomment bon an mal an 3 millions de tonnes de bois. La Cop devrait y aider. ( source France info)