La liberté de pleurer ou… de rire 2

Le 34ème salon de St Just le Martel a pris fin. Les dessinateurs (près de 280 en 2 week-ends) comme les organisateurs y ont mis un terme, le sourire aux lèvres.

Le succès se mesure déjà aux 30 000 visiteurs ( dont de nombreux scolaires ), qui, pour beaucoup, ont ainsi eu l’opportunité de découvrir et de comprendre ce qu’est le dessin de presse et la caricature, les défis et les risques, auxquels leurs auteurs sont régulièrement confrontés.

Moments  d’émotion

D’autant que le premier week-end s’est trouvé fortement marqué par la présence, à l’invitation des organisateurs, des proches de 3 des 12 victimes de l’attentat de Charlie Hebdo, Maryse, l’épouse de Wolinski, Chloé, compagne de Tignous, Hélène, fille d’Honoré.

Des heures chargées d’émotion, notamment avec l’inauguration du legs Wolinski, en l‘occurrence le bureau de travail du célèbre dessinateur.

Ce bureau pourra, désormais, se visiter en permanence dans les locaux du Centre international du dessin, qui s’est enrichi par ailleurs de beaucoup d’autres legs, notamment les originaux de Dubout.

Un crapaud satisfait

Mais cette édition est aussi une très grande satisfaction pour la petite équipe du « crapaud », le travail de Jérôme Liniger, l’un des piliers de notre blog (avec Nicolas Jacquette et moi-même) s’est vu couronné du Prix de l’Humour, que décerne le Club de la Presse du Limousin.

Ce sont les journalistes de ce Club – par ailleurs partenaire de la manifestation, qui, chaque année, se soumettent au choix toujours difficile d’un dessin lauréat parmi les dizaines présentés sur le thème de la liberté de la presse et de l’expression.

Jérôme et Nicolas

Un prix qui récompense Jérôme et Nicolas, œuvrant toujours en binôme, pour leur fidélité au salon depuis 6 années, mais qui manifeste aussi à nos yeux, et c’est loin d’être négligeable, la reconnaissance de leurs pairs.

Cette fidélité, on la constate de la même manière chez tous les dessinateurs, venus du monde entier, heureux de partager le même art, incidemment de s’attabler pour quelques repas homériques chargés de victuailles, à l’image des richesses de bouche de ce Limousin, bien ancré dans sa terre et ses traditions.

L’humour vache

L’esprit bon enfant, bon vivant, de la région se retrouvait d’ailleurs dans les prix décernés, une magnifique vache de race limousine sur pied (valeur marchande 1 millier d’euros) à Corinne Rey , dit « Coco », une des dessinatrices rescapées de l’attentat du 11 janvier, pour le Grand Prix de l’Humour vache, bien entendu.

Ou encore un Agneau Baronet, également vivant et présenté sur place à l’Argentine Maria Ramirez. Sans oublier un cochon « cul noir » pour le Prix de la Mal Bouffe.

En porcelaine

Jérôme Liniger est rentré à Paris, moins encombré, avec une aimable vache en porcelaine.

Recevant son prix, Corinne Rey a résumé les pensées de tous : « Nous dessinateurs faisant quelque chose de simple et d’important : nous ouvrons le débat.»

 

studio-irresistible-st-just-2015-liniger06

LINIGER réalisant le dessin qui sera primé par le Club de la Presse

studio-irresistible-st-just-2015-liniger05 studio-irresistible-st-just-2015-liniger04

 

studio-irresistible-st-just-suissmag-dessin-presse-liniger

Le panneau de l’exposition consacré aux dessins de LINIGER

studio-irresistible-st-just-lecrapaud-dessin-presse-jacquette

Le panneau de l’exposition consacré aux dessins de JACQUETTE

studio-irresistible-lecrapaud-monstrina-nicolas-jacquette

Dédicace de JACQUETTE en hommage à Maria Veronica Ramirez, prix de l’humour tendre du salon

studio-irresistible-st-just-jacquette-maria-veronica-ramirez studio-irresistible-st-just-2015-liniger09 studio-irresistible-st-just-2015-liniger08 studio-irresistible-st-just-2015-liniger07 studio-irresistible-st-just-2015-liniger10 studio-irresistible-st-just-2015-liniger

 

studio-irresistible-st-just-2015-liniger03 studio-irresistible-st-just-2015-jacquette-03 studio-irresistible-st-just-2015-jacquette-04 studio-irresistible-st-just-2015-jacquette-05 studio-irresistible-st-just-2015-jacquette-08