Déclin et renouveau de l’arganier

L’huile d’argan est mondialement connue. Elle provient des arganiers, appelés « arbre à chèvres » ( car celles-là se nourrissent de ses fruits), qui s’étendent sur plus de  850 000 ha aux portes du Sahara.

Il a fallu un formidable travail d’aménagement des sols pour faire pousser les plantations sur des pentes montagneuses acides, grâce à quoi les arganiers ont fait fonction de barrière à l’avancée du désert, de rideau écologique en quelque sorte.

Mais il faut entretenir les terrasses, les jeunes y renâclent. Les plantations reculent, faute de régénération et le désert avance.  Déforestation, surpâturage, déboisement des terres agricoles ont aussi joué leur rôle.

La forte demande en huile, notamment dans les cosmétiques, pourrait inverser le déclin. Une femme professeur de l’Université de Rabat a initié un processus de mécanisation de la production, en impliquant des communautés locales.

Elle a commencé par réunir dans une première coopérative des femmes analphabètes, avec une certaine expérience dans l’extraction du fruit. Aujourd’hui, 5 000 d’entre elles travaillent dans ces unités collectives, ce qui  leur assure à chacune un revenu mensuel d’environ 150 € par foyer.

L’activité génère près de 20 millions d’€ et les produits issus de l’huile d’argan, relativement peu chers, font le bonheur des boutiques marocaines. ( sources : National Geographic 2016 – SciDeyNet 2014)