Cannabis, quand tu nous tiens

Région montagneuse, le Rif a toujours affirmé sa différence dans l’ensemble marocain. D’autant qu’on y consacre beaucoup d’intérêt à la culture du cannabis, source de grands dommages, comme le soulignent des défenseurs de l’environnement.

Quand les paysans laissent tomber les cultures traditionnelles pour se tourner vers celle de la plante verte, cela se traduit par la destruction des terres arables, du reste celles-là commencent à se raréfier, mais aussi des bois abritant les fameux cèdres dans les zones plus hautes et froides ou les chênes-liège, dans les plus basses.

«  Nous sommes totalement dépendants de l’approvisionnement extérieur, se plaignent des habitants, les gens finissent par perdre leurs connaissances agricoles, ils ne savent plus faire autre chose que cultiver le kif, évidemment plus rentable ». Un cercle vicieux.

Même si les surfaces diminuent au fil des ans, suite aux efforts des autorités, 47 000 hectares sont encore dédiées à cette production qui fait du royaume pour la 13ème année consécutive, stats de 2014, le premier producteur de cannabis au monde.

Bien qu’issus de familles agricoles, certains enfants de la région n’ont jamais vu une pomme de terre sortant de terre, patates et tomates disparaissent des marchés locaux.

Quelques descentes de la gendarmerie ne semblent pas devoir réussir à mettre fin à cette double addiction. Deux partis d’opposition demandent la légalisation de l’activité. ( source Yabiladi.com)