Gersois et fiers de l’être

Question : Quel est le département le plus agricole de France ? Le Gers, avec 400 000 hectares de surface agricole utile (SAU). Mais aussi sans doute celui, dont la réussite dans l’industrie agroalimentaire est la plus exemplaire grâce à un gros travail de modernisation et de structuration de ses filières, mais aussi de qualité et d’innovation. Oublié l’époque d’un dépeuplement drastique…


Dans les fermes du cru, on est à la fois éleveur et viticulteur, car le Gers s’enorgueillit d’être connu et respecté pour une polyculture prolifique : foie gras et magret, volailles, Armagnac, ail, semences, bovins, oléagineux, melons, maïs à pop-corn, dans une notion permanente de terroir et de développement durable. Record probablement absolu en France, celui de 8200 petites exploitations regroupées en coopérative – impensable il y a 20 ans, notamment actifs dans la filière avicole avec son Label rouge. Autre succès, viticole, avec la réhabilitation de cépages voués autrefois à la distillation et de gros efforts de communication pour faire connaître 5 nouvelles appellations, côtes de Gascogne , Saint-Mont, Madiran, Colombelle, Florembelle, Côtes du Condomois (400 000 bouteilles vendues en Chine cette année).
Tout aussi dynamique et depuis longtemps, la filière bio. Dans les années 7O, des militants associatifs quittent Toulouse pour s’installer à l’Isle-Jourdain et fonder Ecocert, organisme de contrôle et de certification internationale (360 salariés répartis dans le monde), bien connu des aficionados de l’agriculture biologique avec son fameux totem « AB ». Mais Ecocert montre son nez aussi aujourd’hui dans les fertilisants, cosmétiques, détergents. Une « sensibilité » à tout ce qui est naturel, dans laquelle se sont inscrits de leur côté les laboratoires Maurice Mésségué en matière de cosmétologie et de parfums. Et voici que le Gers s’engage avec Collect Oil dans le bio-carburant à partir d’huiles de récupération. « Etre pionnier, c’est être le premier », y dit-on.
s/ecocert