Cheval, le grand galop du retour

Le croirait-on ? Le cheval revient à la mode, développement durable oblige. Sous l’égide des Haras nationaux, un conseil en ingénierie, cabinet de consultants et bureau d’études, vient de voir le jour pour aider les collectivités territoriales à susciter des projets liés au cheval…


L’idée a germé suite à une enquête, citée récemment par le journal Libération, faisant état de l’extrême sympathie du public pour cet animal, au point que 63% des personnes interrogées le verraient volontiers revenir dans la vie urbaine. A quoi pourrait-il servir ? A des tâches de sécurité, on sait que les brigades équestres, sous d’autres cieux, impressionnent fortement. Au transport de personnes ou de groupes, tels les déplacements scolaires, à la collecte de déchets dans le tri sélectif avec des véhicules hippomobiles ad hoc. Utopie en une époque marquée par le gain de temps à tout prix ? Peut-être pas, suffit de songer à un baril de pétrole à 2OO $, susurrent ses partisans…
Autre perspective, la création d’emplois. Au Salon du cheval le week-end dernier, à Paris, on a souligné que le nombre d’emplois dans la filière « équidé » a progressé de 7% en 5 ans. Une trentaine de projets d’investissements ou d’équipements ont été financés en 2OO6 et la demande croît. Projets qui devraient aider entre autres à créer du travail en milieu rural. De plus en plus d’agriculteurs notamment en Île de France quittent la production céréalière et convertissent peu à peu les champs en prairies de pâture pour leurs troupeaux d’équidés– on y compte aujourd’hui 35O élevages. Certes, cette nouvelle activité profite de l’équitation sportive et de loisirs, en vogue dans la région.
Mais rien n‘interdit de penser que ces sympathiques animaux, si longtemps aptes aux tâches les plus nobles comme les plus dures, ne retrouveront pas un jour le pavé de nos villes.